Mis en ligne le 27 mars 2013
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Résumé du Pr. Dan BENHAMOU, Président de la SFAR.

(Document complet en bas de page :

Avis du Haut Conseil de la Santé Publique du 19 mars 2013)

 

Cette maladie est due à un virus à ARN de la famille des Coronaviridae, genre bêta-coronavirus, proche du coronavirus du SRAS à l’origine de l’épidémie de 2003.

Ce HCoV-EMC (pour Human Coronavirus – Erasmus Medical Center) [1] est parfois également dénommé NCoV (pour Novel Coronavirus). Il existe une transmission interhumaine mais un réservoir animal a été évoqué (réservoir possible chez les chauves-souris).

Quinze cas ont été documentés en Arabie Saoudite, Qatar, Jordanie et Grande-Bretagne, dont 9 décès, de septembre 2012 au 12 mars 2013. Il s’agit en grande majorité de pneumonies graves, associées dans 5 cas (possiblement plus) à une insuffisance rénale aiguë. Un cas a nécessité une oxygénothérapie transmembranaire extracorporelle (ECMO).

 

Diagnostic à évoquer chez :

Toute personne ayant voyagé ou séjourné dans les pays listés ci-dessous, qui, au cours des 10 jours après son retour, a présenté des signes cliniques et/ou radiologiques de pneumopathie grave.

Tout contact (ex. famille, soignants) d’un cas possible ou confirmé, ayant présenté une infection respiratoire aiguë quelle que soit sa gravité, dans les 10 jours suivant le dernier contact avec le cas possible/confirmé.

 

Mesures d’isolement des cas possibles et confirmés, et éventuellement protection de l’entourage.

 

Le traitement de la détresse respiratoire et éventuellement d’une insuffisance rénale associée est/sont symptomatique(s). Il n’y a pas de traitement antiviral spécifique.

 

Désinfection des matériels

Le coronavirus est sensible à l’hypochlorite de sodium (eau de Javel) à 0,1 %, aux composés organochlorés à 0,1 %, aux iodophores à 10 %, à l’éthanol à 70 % et au glutaraldéhyde à 2 %. Ce virus est résistant aux composés d’ammonium quaternaire à 0,04 % et aux dérivés phénoliques.

 

Confirmation du diagnostic microbiologique

Ecouvillonnage nasal ou pharyngé

Prélèvements de sang : 1 tube sec et 1 tube EDTA (pour sérologie et charge virale sérique)

Les prélèvements pour recherche du HCoV-EMC doivent être adressés à l’un des 2 laboratoires du Centre national de référence des virus influenzae (annexe 2).

 

Tout cas suspect doit être déclaré sans délai à :

l’ARS de la région où il a été identifié, via la plateforme régionale de recueil des signalements,

et l’InVS par courriel (alerte@invs.sante.fr).