RFE SFAR
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Source(s) : Site SFAR
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Résumé / Conclusion :
Les objectifs du monitorage en anesthésie pourraient être décomposés de la manière suivante :
1. Détecter de manière fiable, reproductible et plus rapidement que par la simple analyse des signes cliniques, qu’un paramètre physiologique a dévié́ des valeurs attendues/ normales.
a. Une valeur numérique unique fournie par un moniteur répond assez facilement à cet objectif.
2. Trouver rapidement les causes de la déviation du paramètre monitoré afin d’apporter les mesures correctrices adaptées. Cet objectif s’inscrit dans le cadre d’une démarche diagnostique et implique un raisonnement médical similaire à ce qui est fait pour toute démarche diagnostique en médecine.
a. Une valeur numérique unique fournie par le moniteur ne répond pas en général à cet objectif.
b. Une démarche de diagnostic positif et étiologique nécessite souvent l’acquisition et l’interprétation d’informations en partie redondantes et en partie complémentaires.
c. Plus la situation clinique est complexe, plus le nombre d’informations nécessaires pour étayer une hypothèse diagnostique est important.
3. Titrer anesthésique.
les thérapeutiques mises en œuvre pendant l’acte chirurgical/
L’estimation de la profondeur de l’anesthésie est un processus difficile à cause de la complexité de la pharmacologie des médicaments anesthésiques et de la neurobiologie de l’anesthésie ; elle est rendue encore plus difficile par la variation permanente du niveau de stimulation nociceptive et par le fait que les signes cliniques ou hémodynamiques utilises pour l’estimer peuvent être modifiés par de nombreux facteurs (curarisation, hypovolémie, etc.).
Le groupe de travail a abordé le problème des moniteurs de profondeur de
l’anesthésie basés sur l’analyse de l’EEG cortical dans le contexte de l’élaboration d’un raisonnement médical qui fait appel à des informations complémentaires et non indépendantes.
Compte tenu de la complexité du signal EEG et des connaissances relativement limitées de nombreux médecins anesthésistes-réanimateurs dans ce domaine, le groupe de travail a souhaité rédiger une partie explicative (Module A) qui résume :
(i) les bases neurobiologiques de l’anesthésie ;
(ii) l’électroencéphalogramme (EEG) ;
(iii) les aspects techniques (dont algorithmes qui permettent à partir du signal EEG de calculer un index (descripteur numérique unique) corrélé à des niveaux (profondeurs) cliniques d’anesthésie et aux concentrations des hypnotiques) ;
(iv) les effets des médicaments anesthésiques sur l’EEG et les valeurs des index.
Cette partie explicative n’a pas été conçue pour faire l’objet des recommandations.
A la suite de cette partie explicative, le groupe de travail a souhaité « décomposer » le bénéfice clinique potentiel des moniteurs de profondeur de l’anesthésie (Module B, questions 2-4). Le groupe de travail a proposé des situations cliniques où le monitorage de la profondeur de l’anesthésie pourrait avoir un bénéfice clinique (Module B, question 5). Enfin, l’utilisation du monitorage de la profondeur de l’anesthésie chez l’enfant a été abordée séparément (Module B, question 6).
Sommaire – Table des matières :

  • Module A
  1. Est-ce que l’EEG de surface est un moyen acceptable/ utilisable en pratique clinique pour monitorer tous les effets (toutes les composantes) de l’anesthésie ?
  2. Quels sont les principaux algorithmes d’analyse de l’EEG cortical spontané utilisés par les moniteurs de profondeur de l’anesthésie?
  3. Est-ce que les moniteurs de profondeur de l’anesthésie sont interchangeables ?
  4. Les valeurs des principaux index sont-elles corrélées de manière linéaire aux concentrations d’hypnotiques et aux signes cliniques de « profondeur de l’anesthésie » ? Pour tous les hypnotiques ?
  5. La présence des morphiniques modifie-t-elle la relation entre concentrations des hypnotiques et signes cliniques ou valeurs des index ?
  • Module B
  1. Quelles sont les limites de l’utilisation de l’EEG pour l’estimation des effets des agents anesthésiques ?
  2. Est-ce que l’analyse de l’EEG apporte des informations supplémentaires/ complémentaires par rapport aux signes cliniques et aux autres moyens paracliniques utilisés pour l’estimation de la profondeur de l’anesthésie (hémodynamique et pharmacologie) ?
  3. Est-ce que l’utilisation des moniteurs de profondeur de l’anesthésie change la conduite de l’anesthésie ?
  4. Est-ce que l’utilisation des moniteurs de profondeur de l’anesthésie diminue la morbidité de l’anesthésie ?
  5. Quelles sont les catégories de patients et les situations cliniques qui peuvent représenter des indications (sur des critères intermédiaires) d’utilisation des moniteurs de profondeur de l’anesthésie ?
  6. Quelles sont les particularités de l’utilisation des moniteurs de profondeur de l’anesthésie en pédiatrie ?
Auteur(s) : B. Vallet, Y. Blanloeil, B. Cholley, G. Orliaguet, S. Pierre, B. Tavernier
Groupe de travail:
Pr Pierre Albaladejo ,
Pr Luc Barvais,
Dr Valérie Billard 
,
Pr Nicolas Bruder 
,
Dr Marie-Paule Charlot 
,
Pr Isabelle Constant 
,
Dr Frédérique Servin 
,
Pr Marc Fischler 
,
Dr Bruno Guignard 
,
Pr Dan Longrois 
,
Pr Jean Mantz 
,
Pr Serge Molliex 
,
Pr Nathalie Nathan-Denizot 
,
Dr Karine Nouette-Gaulain 
,
Pr François Sztark 
,
Dr Lionel Velly 
,
Dr Eric Wodey .