Références
Le PIM est calculé
à partir des informations collectées à
l'admission en USI.
Le PIM décrivant l'état de l'enfant lors de sa prise en
charge médicale intensive, ces informations doivent être
enregistrées dès le premier contact visuel (pas
téléphonique) avec l'équipe de soins intensifs
ou de transport médicalisé
spécialisé.
La première valeur de chaque variable doit être
mesurée depuis ce premier contact jusqu'à la fin de la
première heure en USI.
Le réflexe pupillaire à la lumière étant
utilisé comme un indice de fonction cérébrale,
ne pas tenir compte des modifications induitespar des drogues,
toxiques ou des traumatismes occulaires.
Si des informations sont manquantes (ex: Base Excess non
mesuré), noter zéro (sauf pour la PAS qui doit
être notée 120) car les valeurs manquantes sont
présumées normales.
Erreurs fréquentes dans la mesure du PIM
1. Respecter les diagnostics de terrain. En cas de doute, ne pas retenir le diagnostic. Par exemple, ne pas coder hémorragie cérébrale pour un saignement intracérébral post traumatique ou cardiomyopathie pour la dysfonction cardiaque associée au sepsis. La trisomie 21 ne doit pas être codée comme "QI < 35". Un trouble de la statique, même sévère ne doit pas être considéré comme dégénératif, sauf en cas d'aggravation progressive.
2. La 1ère valeur de chaque variable (et non la plus défavorable) doit être notée entre le premier contact et la fin de la première heure en USI.
3. Si une variable n'est pas mesurée dans l'heure qui suit l'admission, elle doit être codée comme manquante (par exemple si les gaz du sang manquent, la PaO2 et le BE doivent tous deux être cotés manquants). Les valeurs manquantes sont considérées comme normales lors du calcul du PIM.
4. Lors du calcul du Logit, les informations manquantes ne doivent rien ajouter au Logit. Par exemple, si la PaO2 ou la FIO2 sont manquantes, la valeur de 0.415 x 100 x FiO2/PaO2 est zéro.
5. Enregistrer la FIO2 en même temps que le prélèvement des gaz du sang.
6. Soyez rigoureux dans la définition de l'admission programmée.
7. La variable "réflexe pupillaire" est retenue seulement si les pupilles sont toutes deux > 3 mm et fixées. Ne pas tenir compte des modifications induites par des drogues, toxiques ou des traumatismes occulaires.
8. Si la PAS n'est pas mesurée durant la première heure, noter 120 mmHg et non zéro.
9. Vérifiez l'absence de biais de mesure en faisant coder régulièrement le PIM par une deuxième personne.
10. Vous devez coder toutes les admissions en USI et non des cas sélectionnés.
Interprétation du PIM
Le PIM ne doit être relevé que pour des groupes de patients. Il ne constitue pas un outil de prises de décisions à l'échelon individuel ou même une façon de décrire des individus.
Le PIM prédit environ
40% de mortalité en moins que le PRISM . Il a
été développé à partir d'une
cohorte d'enfants hospitalisés dans sept services de
réanimation pédiatriques en Australie (l'essentiel des
patients pédiatriques ventilés dans ce pays) et dans
une importante réanimation pédiatrique du Royaume
Uni.
Le PRISM est basé sur des données colligées
entre 1984 et 1985 et les pronostics se sont améliorés
depuis. Il utilise les valeurs les plus défavorables lors des
24 premières heures en USI. Etant donné qu' environ 45%
des enfants décèdent dans cet intervalle, le PRISM
comprend les données d'enfants qui sont en train de
décéder.
Si la mortalité de votre unité n'est pas correctement prédite par le PIM, ce peut être par un biais de recrutement ou parceque la qualité de votre prise en charge est supérieure ou inférieure à celle qui existe en Australie. Certaines réanimations pédiatriques ont modifié la formule du PIM afin de mieux prédire le pronostic de leurs patients. Ceci va à l'encontre d'un des objectifs principaux du score qui est de vous permettre de vous situer par rapport au niveau de performance de nos USI pédiatriques. Vous pouvez cependant vous en servir pour évaluer votre propre unité dans le temps.
Admission programmée
Admission prévue en USI après chirurgie programmée ; ou admission prévue pour une procédure (mise en place d'une voie veineuse centrale par exemple) ou pour monitoring ou pour bilan d'une ventilation à domicile.
Terrain
spécifique
[1]
Arrêt cardiocirculatoire extra-hospitalier
[2] Déficit immunitaire sévère
[3] Leucémie ou lymphome après
1ère chimiothérapie
[4] Hémorragie intracérébrale
spontanée sur anévrisme ou malformation
artérioveineuse
[5] Cardiomyopathie ou myocardite
[6] Hypoplasiedu coeur gauche
[7] Infection HIV
[8] Q I < 35 (inférieur à celui d'un
trisomique)
[9] Pathologie neurodégénerative
(d'aggravation progressive)