Titre en anglais: …

RFE SFAR
1442414915_vector_65_132004 – Dernière version à jour
Source(s) : Site SFAR
Référence de la publication : Annales Françaises d’Anesthésie et de Réanimation 23 (2004) 930–945
Résumé / Conclusion :
Plus de mille personnes adultes sont victimes d’un traumatisme de la moelle épinière chaque année en France. Fréquemment de niveau cervical, un traumatisme médullaire provoque un drame humain, social et économique au travers du déficit neurologique. Celui-ci est la conséquence des lésions neurologiques liées à l’impact et surtout à la lésion secondaire de la moelle ; cette lésion peut être limitée ou aggravée par rapport aux dégâts initiaux selon le traitement mis en œuvre. Prendre en charge un blessé présentant un traumatisme médullaire, suspecté ou évident, est l’œuvre d’une chaîne de soins s’étendant des lieux de l’accident au centre de rééducation pour réinsérer l’individu dans la vie sociale. Le nombre et la multiplicité des acteurs et des lieux rendent probablement compte de l’hétérogénéité fréquemment constatée dans les modalités de soins aux blessés médullaires. Les anesthésistes-réanimateurs aux côtés des médecins urgentistes et des chirurgiens, interviennent souvent à chaque étape : sur les lieux de l’accident avant l’hospitalisation, au cours de l’hospitalisation pour les soins de réanimation, pendant le traitement chirurgical des lésions et pour traiter les syndromes douloureux. Chacun pense faire le meilleur bilan et le meilleur traitement au meilleur moment, mais peu de documents décrivent avec pertinence les modalités de diagnostic et de soins les plus adéquates et la chronologie la plus opportune. Dans ce contexte, l’analyse de la littérature entre dans le cadre des Conférences d’experts organisées par la Société française d’anesthésie et de réanimation. Pour garantir la pertinence de cette analyse, les experts appartiennent aux différentes disciplines impliquées dans cette chaîne de soins sous l’égide de leur société savante. Les limites chronologiques du projet ont été fixées entre l’accident et la sortie de l’unité de soins intensifs où un séjour est fréquemment nécessaire. Cependant, certains soins spécifiques aux blessés vertébro-médullaires, classiquement du ressort des services de médecine physique et de rééducation, doivent être entrepris dès le séjour dans l’unité de soins intensifs lorsque ce dernier se prolonge dans l’attente d’un transfert. Le choix des questions a été orienté par le souci de répondre aux interrogations les plus fréquentes qui se posent au cours du traitement des blessés médullaires. Aucune étude ayant un niveau de preuve supérieur au niveau III n’a permis de supporter les réponses des experts aux sept questions posées de telle sorte que les recommandations issues de cette conférence sont de grade D(soutenue par une ou plusieurs études de niveau III) ou de grade E (soutenue par une ou plusieurs études de niveau IV ou V : étude non randomisée avec groupe de sujets témoins historiques, étude de cas, avis d’experts). Les propositions des experts sont parfois précédées d’une mise au point, inhabituelle dans le cadre d’un « texte court », utile pour faciliter la compréhension des recommandations dans ce contexte multidisciplinaire. Rappelons enfin que si le résultat de cette conférence est souvent la recommandation d’un traitement simple dans son concept, précoce dans son exécution et rigoureux dans son application, la recherche fondamentale doit continuer pour limiter la lésion médullaire secondaire et favoriser la régénération neuronale à travers la barrière cicatricielle.
Sommaire – Table des matières :

  • Question 1 : Existe-t-il une pression artérielle optimale chez les blessés présentant un traumatisme médullaire?
  • Question 2 : Existe-t-il une médullo-protection pharmacologique?
  • Question 3 : Quelles sont les conditions optimales de prise en charge extrahospitalière des blessés suspects d’un traumatisme médullaire?
  • Question 4 Quel est le bilan clinique et la stratégie d’imagerie chez un blessé suspect de traumatisme vertébro-médullaire admis à l’hôpital?
  • Question 5 : Quelles sont les indications opératoires et les modalités d’intervention chez les blessés présentant un traumatisme médullaire possible ou avéré, isolé ou associé à d’autres lésions ?
  • Question 6 : Est-il possible de prévoir l’évolution cardiovasculaire et respiratoire des blessés présentant un traumatisme médullaire ?
  • Question 7 : Comment concevoir la prise en charge de la souffrance et de la douleur d’un blessé présentant un traumatisme vertébro-médullaire ?
Auteur(s) : Groupe de travail:

  • Comité d’organisation : A. Edouard
  • Groupe d’experts : M. Alazia, P. Albaladejo
    J. Albanese, A. Bioy, E. Corruble, C. Dahyot, M. Freysz, A. Gaston, M. Gaviria, J. Gonzalez, P. Guigui, B. Irthum, J. Kienlen, P. Lasjaunias, M-A. Le Mouel, F. Lenfant, O. Mimoz, A. Miquel, I. Negre, D. Pateron, T. Pottecher, A. Privat, R. Robert, T. Similowski, K. Tazarourte, J-M. Vital.
  • Secrétariat de la Conférence : P. Gillard, C. Lassner