Mis en ligne le 11 juin 2018
Enquêtes
Prof Claude Ecoffey : claude.ecoffey@chu-rennes.fr
Cette enquête faite par mail a obtenu 1 676 réponses d’Anesthésistes-Réanimateurs travaillant en France (39% en CHU, 22% en CHG, 28% en CH privé, 3% en CAC et 8% autres).
Les répondants avaient moins de 10 ans d’activité pour 38%, entre 10 et 20 ans pour 24% et plus de 20 ans pour 38% d’entre eux.
L’activité était « Anesthésie adultes à + de 95% » pour 70% des répondants, « Anesthésie pédiatrique à + de 95% » pour 6%, et mixte pour 24%. L’activité mixte, pour 84% des répondants, est répartie à 70% adultes et à 30% enfants.
Quelle utilisation du protoxyde d’azote ?
Induction | Entretien | Entretien | |
enfant | enfant | adulte | |
Toujours | 35 % | 29 % | 20 % |
et > à 70% des cas | |||
50% / 50% | 10 % | 9 % | 9 % |
Jamais | 55 % | 62 % | 71 % |
Et < à 30% des cas |
Les raisons de la non utilisation sur les 4 points suivants pré définies dans le questionnaire sont : chirurgie digestive à 40%, prévention NVPO à 77%, ambulatoire à 23%, pollution atmosphérique à 61% (plusieurs réponses étant possibles).
Quel mode d’administration des gaz inhalatoires ?
55% des répondants utilisent un respirateur « classique », 18% un respirateur AINHOC et 27% un respirateur avec prévision de concentration.
Les débits de gaz frais peropératoires sont chez l’adulte à moins de 1L pour 71% des répondants et chez l’enfant pour 63% des répondants.
Quel gaz halogéné en entretien ?
Adulte | Enfant | |||||
Sévoflurane | Desflurane | Isoflurane | Sévoflurane | Desflurane | Isoflurane | |
Toujours et > à 70% des cas |
59% | 21% | 2% | 90% | 2% | 1% |
50% / 50% | 20% | 21% | 1% | 3% | 3% | 0.5% |
Jamais Et < à 30% des cas |
21% | 58% | 97% | 7% | 95% | 98.5% |
Synthèse
Il y a une forte tendance à ne plus utiliser le Protoxyde d’azote chez l’adulte et chez l’enfant, dans cet échantillon de répondants. Les répondants qui ont une activité mixte, ont une pratique adulte/enfant similaire concernant la non utilisation du Protoxyde d’azote.
Le débit de gaz frais reste élevé (> à 1L) pour un tiers des répondants.
Les halogénés sont essentiellement le Sévoflurane, mais il y a un répondant sur 5 qui utilise principalement le Desflurane