C’est avec la plus grande tristesse que nous apprenons le décès du Dr Michel Dru ce mercredi 21 avril 2021.

Michel restera à jamais l’une des grandes figures du SNPHARE. Médecin anesthésiste-réanimateur diplômé en 1986, il rejoint ce qui s’appelait encore le SNPHAR en 1992 et devient délégué en 1993, puis intègre le conseil d’administration pour en prendre la vice-présidence en 2004 et la présidence de 2007 à 2010 et de 2017 à 2019 ; pour cela, il avait complété son cursus d’une formation universitaire en droit de la santé. Il s’est beaucoup investi pour l’anesthésie-réanimation au sein de la CME de l’APHP, notamment en tant que président de la COPS centrale pendant plus de dix ans. Il a par ailleurs fait partie de la délégation SNPHARE à la Fédération Européenne des Médecins Salariés de

2000 à 2006. C’est sous son impulsion qu’a été réactualisée notre dernière plate-forme intitulée « Projet du SNPHARE pour l’amélioration des conditions de travail des médecins à l’hôpital public ». Ses combats étaient nombreux : temps de travail des médecins hospitaliers, reconnaissance de la pénibilité de la permanence des soins, droit syndical, défense du statut, avenir du métier… Son souci de la pérennité et du renouvellement du SNPHARE s’est traduit également par le nombre d’administrateurs et de délégués du syndicat qu’il a recrutés. Il a quitté le conseil d’administration en janvier 2020, à l’issue de son départ en retraite – « place aux jeunes » mais continuait à suivre de très près l’activité syndicale et à nous prodiguer dans la discrétion conseils et encouragements.

Michel était un professionnel de terrain, qui ne tarissait pas d’anecdotes, depuis son activité d’anesthésie en ORL à Laënnec jusqu’au SAMU d’Henri-Mondor. Sa simple présence, alliant humour dévastateur et compétence ont fait de lui un être très aimé de tous ceux qui l’ont côtoyé, et qui garderont de lui un souvenir indélébile.

C’était un homme de courage, qui continuait à célébrer la vie en défiant la maladie, un optimiste qui dans les pires situations était capable d’humour et d’auto-dérision, un pacificateur toujours prêt à négocier, regrettant l’absence grandissante de réel dialogue social avec les tutelles.

C’était un maître et un ami pour beaucoup d’entre nous. Sa vie aura été beaucoup trop courte.

Au nom de tous, nous adressons nos condoléances à son épouse, qui a été de tous ses combats, à ses enfants et tous ses proches.

Repose en paix, Michel.

 

Dr Anne Geffroy-Wernet – Dr Emmanuelle Durand