Mis en ligne le 5 juillet 2018
Edito du mois
Compte tenu de la disponibilité limitée de certains antibiotiques et de remontées de la pharmacovigilance concernant l’utilisation de la vancomycine, la SFAR a choisi de faire évoluer quelques points de la RFE sur l’Antibioprophylaxie 2017 :
◀ En chirurgie colorectale, il a été recommandé une antibioprophylaxie par voie orale prescrite en 3 doses la veille de la chirurgie sous forme de néomycine et d’érythromycine. Ces antibiotiques sont prescrits chacun à la dose de 500 mg per os administrés toutes les 8 heures la veille de l’intervention. Devant les difficultés actuelles d’obtenir de la néomycine orale cette prescription ne pourra être effective que lors de la disponibilité assurée de néomycine orale. L’antibiothérapie IV est dorénavant la seule recommandée. La céfoxitine IV est préconisée, associée au métronidazole IV en raison des risques de résistance de B. fragilis au premier antibiotique. De plus, sans la possibilité de réaliser une antibioprophylaxie orale l’emploi de peni A + IB*** n’est plus recommandé en raison d’une couverture insuffisante sur E. coli et les autres entérobactéries.
◀ Depuis la version 2017, la vancomycine est recommandée à la dose de 30 mg/kg au lieu de 15 mg/kg antérieurement, ceci afin d’assurer des concentrations sériques suffisantes pour une efficacité améliorée. Dans la nouvelle version, cette augmentation de dose s’accompagne d’un allongement de la perfusion qui doit dorénavant être d’un minimum de 2h, ceci afin de limiter les cas de “Red-Man” et “Red-Neck” syndrome.
◀ Une précision en chirurgie bariatrique (IMC > 35 kg/m2) sur la dose de vancomycine (30 mg/kg calculée sur le poids réel en ne dépassant pas 2 g) et la vitesse d’administration (1000 mg/heure) a été rajoutée.
◀ La mise en forme des tableaux a été revue afin d’en améliorer la lecture.