Mis en ligne le 19 Juillet 2013 et modifié le 24 Octobre 2013
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A partir du 1er janvier 2014, tous les membres des sociétés nationales d’anesthésie-réanimation européennes deviennent de fait membres associés de l’ESA. Qu’est-ce que ça change, à quoi ça sert? Marc Samama nous explique.

Qu’est ce que l’European Society of Anaesthesiology ?

La Société Européenne d’Anesthésiologie (ESA) est notre unique société savante européenne pour l’anesthésie-réanimation. Elle a été fondée il y a plus de 20 ans par des français, des allemands et des anglais, à l’initiative notamment de Pierre Viars. Elle est devenue une grande organisation internationale reconnue et accréditée. Chaque année son congrès attire environ 6000 participants. Elle développe depuis deux ans un réseau de recherche clinique (CTN) qui a d’ores et déjà permis, en collaboration avec l’ESICM, de réaliser l’étude EuSOS, publiée dans le Lancet en 2012. De grandes études multicentriques sont actuellement en cours, impliquant des centaines de centres en Europe, sur une multitude de sujets. L’ESA est aussi la « maison mère » des cours européens CEEA auxquels nombre d’entre vous participent régulièrement. Enfin elle délivre le Diplome européen (European Diploma of Anaesthesia and Intensive Care – EDAIC) qui a d’ores et déjà été adopté comme diplôme validant la spécialité par plusieurs pays.

Qu’est-ce qui vient de changer ?

L’ESA vient d’adopter de nouvelles règles. A partir du 1er janvier 2014, tous les membres des sociétés nationales d’anesthésie-réanimation européennes deviennent de fait membres associés de l’ESA (sauf en cas de refus, bien sûr). Ce nouveau statut va permettre notamment à tous les membres de la SFAR de se rapprocher de l’organisation, des projets de recherche et d’enseignement de l’ESA et du congrès Euroanaesthesia. Par ailleurs, après que la SFAR ait communiqué les coordonnées électroniques de ses membres, ces derniers obtiendront des codes personnalisés pour un accès électronique gratuit à l’European Journal of Anaesthesiology (EJA, dernier impact factor à 2,79), à Current Opinion in Anaesthesiology et à Current Opinion in intensive Care.

Ces nouvelles dispositions permettent à l’ESA de regrouper désormais plus de 40 000 membres et de devenir l’une des premières sociétés européennes, sinon la première. En retour, cette importante augmentation de l’influence de l’ESA va profiter à la SFAR et à l’anesthésie-réanimation française.

 Comment la France est-elle représentée à l’ESA ? Quelle est son influence ?

Claude Meistelman est actuellement le représentant français, et donc de la SFAR, au Council (conseil d’administration). Son mandat était de deux ans et se termine à la fin de l’année. Un autre collègue dont le nom a été proposé par la SFAR lui succèdera en 2014. Par ailleurs, la SFAR a proposé un représentant pour le National Anaesthesiologists Societies Committee (NASC) qui constitue l’organe délibératif des sociétés nationales. Le président du NASC siège de plein droit au Board of Directors (bureau exécutif). Marc Samama, membre élu du Board depuis bientôt 4 ans et actuel trésorier de l’ESA quittera cette fonction en décembre pour devenir vice-président puis président en mars 2015 du Comité Scientifique de l’ESA. Plusieurs universitaires français sont en charge de sous-comités scientifiques pour le programme du congrès EuroAnesthesia, d’autres sont membres de ces sous-comités. Malgré tout, la part réservée à notre pays est indiscutablement trop peu importante et le nombre de membres français à l’ESA est insuffisant. Il est essentiel d’augmenter la visibilité des anesthésistes-réanimateurs français à L’ESA pour augmenter encore la force de la SFAR au niveau européen.

Texte rédigé par Marc Samama