Mis en ligne le 15 Mars 2016
Éditoriaux
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De nouvelles élections ont amené au renouvellement partiel et à la confirmation du Conseil d’Administration de la SFAR. La présidence du Pr Claude Ecoffey qui a eu la responsabilité de conduire et de représenter la SFAR se termine sur des actions importantes menées avec succès. Dans les mois à venir les changements qui se sont imposés vont se confirmer et se poursuivre mais de nouveaux défis vont également se présenter. Quatre grands axes peuvent ainsi se définir :
1. La SFAR a profondément modifié son fonctionnement pour répondre à la fois aux contraintes économiques qui sont les nôtres mais aussi pour professionnaliser sa gestion en offrant ainsi les meilleures garanties d’une bonne fonctionnalité à ses adhérents.
Ainsi la SFAR a pris en charge directement la gestion de ses adhérents, le site web a été complètement modifié pour offrir à termes encore plus d’information professionnelle actualisée et deux revues sont maintenant proposées l’une en anglais dans laquelle s’exprime la recherche nationale dans un environnement compétitif et l’autre dédiée à la pédagogie et à la formation continue.
Tout ceci ne se fait pas sans investissements et d’une part plus de 250 d’entre vous consacrent une partie de leur temps aux actions menées par la SFAR au travers de ses comités, ce qui justifie un support logistique, d’autre part la SFAR à l’instar d’une PME a besoin d’une direction administrative et d’un secrétariat efficients, de chargé de projet autour des revues et de l’organisation du congrès ainsi que d’un webmaster pour construire et faire évoluer son site web. Tout ceci à un coût assumé en partie seulement par les cotisations des adhérents.
2. La SFAR doit poursuivre sa mission pédagogique, de formation professionnelle et de diffusion des innovations et des connaissances scientifiques notamment dans le cadre de la recherche clinique. Pour cela, un fort investissement a été fait pour soutenir par la remise de bourses et de contrats, les jeunes chercheurs et les jeunes équipes.
Au-delà de ses actions traditionnelles, la SFAR a récemment créé un Comité d’éthique de la Recherche en Anesthésie Réanimation (CERAR) (coordonné par le Pr Bazin), auquel peuvent être demandés des avis sur les procédures de recherche entrant ou non dans le cadre des soins courants. Elle développe depuis quelques mois un réseau de recherche clinique (coordonné par le Pr Beloeil) dont l’objectif est de mener de larges études épidémiologiques, mais au-delà, pourrait être de conseiller les jeunes équipes dans leur recherche de crédits au niveau international.
Enfin elle développe une politique de communication en utilisant les nouveaux outils tels que la vidéo-transmission qui sous la houlette du Dr Mercadal connait un réel succès si l’on en croit le nombre de téléchargements des premières conférences organisées. D’autres projets comme les e-symposium ou les e-congrès sont à l’étude dans cette perspective.
3. La SFAR souhaite développer ses relations avec les sociétés internationales.
Elle a renoué le contact avec la World Federation of Societies of Anesthesiologists (WFSA) ce qui a permis de faire entrer plusieurs de ses membres (Prs Ecoffey, Martin et Constantin) dans différents comités, et notamment, le comité éducatif dont l’objectif est d’aider à la formation des médecins anesthésistes réanimateurs dans le monde entier. La SFAR a ici à faire entendre la voix de la francophonie.
Les relations se sont développées également avec l’European Society of Intensive Care Medicine (ESICM) et bien sur l’European Society of Anaesthesiology (ESA) avec laquelle plusieurs projets sont engagés (accessibilité des revues comme l’EJA, partage des recommandations formalisées d’expert…).
Au plan national, les relations avec la Société de Réanimation de Langue Française (SRLF) se sont renforcées avec la poursuite de projets communs (recommandations de pratique clinique) et création de nouveaux projets (formation des référents ventilation…).
4. La SFAR est en interface avec les pouvoirs publics et ce rôle est extrêmement important dans l’optique de l’accompagnement de notre profession et de la définition de son périmètre d’intervention.
Ainsi la SFAR mène avec la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM) une évaluation des examens complémentaires préopératoires.
Elle a ou elle va, engager des actions de santé publique (avec la Direction Générale de la Santé) sur l’arrêt du tabac avant la chirurgie ou sur la prise en charge des patients diabétiques.
Elle est en interface avec l’Haute Autorité de Santé depuis longtemps sur l’accompagnement des recommandations de bonne pratique clinique et avec l’Agence Nationale de Sécurité des Médicaments par sa représentation expertale.
Elle accompagne, avec la Direction Générale de l’Offre de Soins, la nouvelle écriture du décret sur la sécurité en anesthésie et intervient sur les propositions ministérielles concernant le périmètre d’intervention des infirmièr(e)s anesthésistes.
La réorganisation de la représentation des professions médicales a conduit à la création du Conseil National Professionnel (CNP) qui constitue pour chacune d’entre elles l’interface de communication avec les pouvoirs publics et où la SFAR est représentée. Ce guichet redistribue les missions en fonction des sujets abordés, bon nombre d’entre elles comme précédemment évoquées étant confiées à la SFAR.
La SFAR sera également amené à se rapprocher du Collège Français des Anesthésistes Réanimateurs (CFAR), dans le cadre de la difficile mise en œuvre du Développement Professionnel Continu (DPC), qui mobilise les énergies de tous, pour préserver et assurer notre formation professionnelle :
• à la SFAR la mission de « production » des connaissances et des informations dans ce domaine,
• au CFAR la mission d’organisation et de validation du DPC.
Dans un environnement où les règles du jeu changent fréquemment, une cohésion et une bonne organisation de la SFAR et du CFAR sont plus que nécessaires, chacun des Conseils d’Administration s’employant à œuvrer dans ce sens.
Pour assumer toutes ces missions, la SFAR a besoin du concours de tous les professionnels engagés, non seulement au travers de leur adhésion, mais aussi au travers de leur participation occasionnelle ou régulière.
Plus de 9000 médecins anesthésistes réanimateurs exercent en France, le plus grand nombre possible doit rejoindre la SFAR pour en faire une société scientifique puissante dont il faut rappeler qu’elle est reconnue « d’utilité publique ».
Professeur Francis BONNET
Président de la SFAR
La composition du nouveau CA et du nouveau Bureau ainsi que le résultat des élections 2016 :
Composition 2016 CA – Bureau SFAR |
Résultats vote 2016 |