Mis en ligne le 25 Mars 2014
Archive : Éditoriaux


Editorial du Professeur Claude Ecoffey, nommé nouveau président de la SFAR par les membres du Conseil d’Administration.

Les membres du Conseil d’Administration m’ont nommé au poste de Président. Cette élection est bien sûr un grand honneur et j’essaierai d’accomplir la tâche liée à cette fonction du mieux possible en lien avec le bureau, les membres du Conseil d’Administration, et les membres de tous les Comités, Groupes et Commissions de la SFAR.

La SFAR comme la société en général est en pleine mutation. L’organisation administrative va devenir de plus en plus professionnelle avec un nouveau site de gestion de ses membres dans les mois à venir ; le site internet qui sera renouvelé ainsi que la SFAR Académie, site éducationnel de la SFAR, vont améliorer la communication au sein des membres de la SFAR. Le contexte économique, mais aussi la mise en place du DPC (Développement Professionnel Continu) a imposé une réorganisation du Congrès sur 3 jours. Cela tombe bien, cela sera fait à l’occasion des 80 ans d’existence de la SFAR. Je remercie le Comité Scientifique et le Comité d’Organisation pour l’énorme travail fait et à faire.

L’efficience améliorée de la SFAR a pour but de poursuivre ses missions de Société Savante : recherche avec une première étude du réseau recherche en anesthésie en 2014, contribution par des Bourses et Contrats dont le nombre pourra, je l’espère, être augmenté dans un avenir proche, rédaction de recommandations de pratique, poursuite des travaux de réflexion engagés ses dernières années sur la médecine péri-opératoire, la réhabilitation postopératoire, la chirurgie ambulatoire sans oublier la réanimation…

Sur un plan plus général, il faut clarifier le rôle exact des différents instances de la discipline anesthésie-réanimation : CNP Collège National Professionnel qui a un rôle « politique » en interface avec la Collégiale des enseignants, le Collège National des Universités, les Syndicats, l’O-DPC CFAR dont le rôle est la mise en musique du DPC et de l’accréditation des médecins, et la SFAR qui se pose en Société savante avec une responsabilité sur les orientations et la place de l’anesthésie-réanimation face aux autres spécialités, et en montrant que c’est une spécialité en permanente évolution avec un professionnalisme en hausse depuis des années. De plus une synergie d’action doit se faire entre la Collégiale et la SFAR pour intégrer au plus tôt les jeunes collègues dans la vie de la Société.

Le futur de la discipline Anesthésie-Réanimation doit également être évoqué. L‘anesthésie-réanimateur risque de devenir un simple maillon dans la chaine du parcours de soins optimisé des patients. En parallèle il y aura probablement un rééquilibrage du budget de la Santé vers la médecine de ville, et donc les médecins seront de plus en plus amenés à réfléchir sur le flux de patients en établissement de santé et sur le lien avec la médecine de ville pour finaliser la prise en charge. La mise en place d’un réseau de médecins généralistes dans l’aide au suivi des pathologies médicales des patients ambulatoires en est un exemple. L’anesthésiste-réanimateur doit prendre la place d’expert et de leader dans ce futur, la SFAR doit être leader en aidant à la réflexion par ses contacts auprès des Agences (HAS, ANAP), de la CNAM et de la DGOS.

La tâche est importante et on a besoin de l’action de tous, des membres ayant un mandat électif mais aussi des 3400 membres de la Société.

Professeur Claude Ecoffey
Président de la SFAR