Titre en anglais : Guidelines for the management of women with severe preeclampsia

RFE SFAR
1442414915_vector_65_132020 – Dernière version à jour
Source(s) : SFAR
Référence de la publication : 
Type : RFE SFAR
Résumé / Conclusion :La pré-éclampsie est une pathologie spécifiquement obstétricale, dont la prévalence est estimée entre 1 à 2% des femmes enceintes et qui peut, dans ses formes sévères, mettre en jeu le pronostic vital maternel et de l’enfant à naître [1]. En France, la mortalité maternelle secondaire aux pathologies hypertensives gravidiques a diminué de 50% en 10 ans, atteignant un ratio de 0,5/100 000 naissances vivantes en 2010-2012 selon le dernier rapport de l’enquête nationale confidentielle sur les morts maternelles [2]. Si elle ne représente pas la principale cause de mortalité maternelle en France, la pré-éclampsie sévère n’en demeure pas moins une de ses causes principales.
Les dernières recommandations françaises émises par la SFAR et le CNGOF concernant la prise en charge de la pré-éclampsie sévère, très utilisées dans la pratique clinique, ont été publiées il y a plus de 10 ans [4]. Compte tenu des publications et des progrès réalisés ces 10 dernières années dans la prise en charge des pathologies sévères maternelles de manière globale, et de la pré-éclampsie sévère en particulier, une réactualisation des dernières recommandations SFAR-CNGOF est apparue nécessaire. Les objectifs de ces nouvelles recommandations sont non seulement de proposer une définition actualisée de la pré-éclampsie sévère et de mettre à jour celles émises en 2009, tel l’algorithme de prise en charge de l’hypertension artérielle, mais également d’aborder des nouvelles questions concernant la prise en charge des formes sévères, telles que la place de l’imagerie cérébrale dans l’éclampsie, les indications de thromboprophylaxie, ou encore la formation des soignants par la simulation dans ce contexte.
Sommaire – Table des matières :

Champ1 : définition et score de prédiction

  1. Comment définir la pré-éclampsie sévère ?
  2. L’utilisation de scores de prédiction de complications de la pré-éclampsie sévère permet-elle de réduire la morbidité maternelle et/ou néonatale ?

Champ 2 : Prise en charge thérapeutique

  1. Quels seuils tensionnels d’intervention thérapeutique et quelle voie d’administration permettent de réduire la morbidité maternelle et/ou néonatale chez les femmes avec une pré-éclampsie sévère ?
  2. Chez les femmes avec une pré-éclampsie sévère, quelles thérapeutiques anti-hypertensives permettent de réduire la morbidité maternelle et/ou néonatale ?
  3. Chez les femmes avec une pré-éclampsie sévère, l’administration en anténatal de sulfate de magnésium permet-elle de réduire la morbidité maternelle ?
  4. Chez les femmes avec une pré-éclampsie sévère, le remplissage vasculaire systématique permet-il de réduire la morbidité maternelle et/ou néonatale
  5. Chez les femmes avec une pré-éclampsie sévère, l’administration de corticoïdes permet-elle de réduire la morbidité maternelle ?
  6. Chez les femmes ayant eu une crise d’éclampsie, l’administration de sulfate de magnésium en comparaison aux benzodiazépines permet-elle de réduire la morbidité maternelle dont la récidive d’éclampsie ?

Champ 3 : Surveillance/évaluation

  1. Chez les femmes avec une pré-éclampsie sévère, la réalisation d’une échographie thoracique (cardiaque et pulmonaire) dans l’objectif de guider le remplissage vasculaire permet-elle de réduire la morbidité maternelle par œdème aigu du poumon et/ou néonatale ?
  2. Chez les femmes avec une pré-éclampsie sévère et des signes de gravité, la surveillance dans une unité permettant un monitorage maternel continu réduit-elle la morbidité maternelle et/ou néonatale ?

Champ 4 : Critères d’arrêt de grossesse

  1. Chez les femmes avec une pré-éclampsie sévère entre 24 et 34 semaines d’aménorrhée, la poursuite de la grossesse permet-elle de réduire la morbidité néonatale, sans augmenter de la morbidité maternelle en comparaison avec une naissance 48 heures après une cure de corticoïdes ?
  2. Chez les femmes avec une pré-éclampsie sévère, la césarienne comparée à une tentative de voie basse permet-elle de réduire la morbidité maternelle et/ou néonatale ?
  3. Chez les femmes ayant fait une crise d’éclampsie, dans quel délai doit-on faire naître l’enfant pour réduire la morbidité maternelle et/ou néonatale ?

Champ 5 : Prise en charge anesthésique

  1. Chez les femmes avec une pré-éclampsie sévère et nécessitant une césarienne, le recours à l’anesthésie périmédullaire en comparaison à l’anesthésie générale permet-elle de réduire la morbidité maternelle et/ou néonatale ?
  2. Chez les femmes avec une pré-éclampsie sévère et nécessitant une anesthésie générale, l’adjonction d’un bolus de morphinique ou d’un agent antihypertenseur à l’induction permet-elle de réduire la morbidité maternelle et/ou néonatale ?

Champ 6 : Prise en charge postpartum

  1. Chez les femmes avec une pré-éclampsie sévère, l’administration postnatale de sulfate de magnésium réduit-elle la morbidité maternelle ?
  2. Chez les femmes avec une pré-éclampsie sévère, l’administration de diurétiques dans le postpartum réduit-elle la morbidité maternelle ?
  3. Chez les femmes avec une pré-éclampsie sévère, quels moyens de prévention en pré et en postpartum permettent de réduire la morbidité maternelle d’origine thromboembolique ?
  4. Chez les femmes ayant présenté une crise d’éclampsie, la réalisation systématique d’une imagerie cérébrale permet-elle de réduire la morbidité maternelle ?

Champ 7 : formation des équipes

  1. La simulation ou l’utilisation d’aides cognitives permet-elle de réduire la morbidité maternelle et/ou néonatale ?
Sociétés savantes :Société Française d’Anesthésie-Réanimation
Collège National des Gynécologues et obstétriciens Français (CGNOF)
Auteur(s) : Marie-Pierre Bonnet*, Hawa Keita-Meyer*, Chloé Arthuis, Tiphaine Barjat, Paul Berveiller, Julien Burey, Lionel Bouvet, Marie Bruyère, Adeline Castel, Elodie Clouqueur, Max Gonzalez Estevez, Valentina Faitot, Catherine Fischer, Florent Fuchs, Edouard Lecarpentier, Agnès Le Gouez, Agnès Rigouzzo, Mathias Rossignol, Emmanuel Simon, Florence Vial, Alexandre Vivanti, Laurent Zieleskewicz, Céline Camilleri, Marie-Victoire Sénat*, Thomas Schmitz*, Loïc SentilhesGroupes de travail :

Société Française d’Anesthésie-Réanimation
Collège National des Gynécologues et obstétriciens Français (CGNOF)