Le British Journal of Anaesthesia (BJA) propose un édito très complet sur l’évolution de la gestion des voies aériennes.
A la lueur d’un riche appui bibliographique, tous les points importants y sont passés en revue.
Du vidéolaryngoscope à l’oxygénation nasale durant l’intubation, en passant par la manœuvre de Sellick, tout est détaillé et argumenté.
Un « must-read article » pour tous les jeunes (et moins jeunes) anesthésistes-réanimateurs.
The evolution of airway management – new concepts and conflicts with traditional practice
Journal BJA
La question, complexe, du délai avant chirurgie pour fracture de hanche fait débat. En effet, plusieurs études ont adressé la question (1–4), avec des résultats pouvant être contradictoires. Des recommandations fixent actuellement ce seuil à 48 heures (5,6).
Dans cette étude du JAMA, Pincus et al. apportent donc de nouvelles information sur la question.
Leur objectif était double : 1) définir un délai optimal entre l’admission à l’hôpital et la réalisation du traitement chirurgical de la fracture de hanche, et 2) évaluer la survenue d’évènement indésirables post-opératoires à la lumière de ce délai.
Les données de plus de 42 000 patients issus de 72 hôpitaux en Ontario ont donc été analysées. L’analyse statistique, complexe a consisté en 3 points clefs principaux : 1) Définition du délai pour lequel le risque de complication est minimal, permettant ainsi de définir les groupes à comparer ; 2) Identifier les facteurs confondants l’association entre la mortalité à 30 jours et le délai entre l’admission et la chirurgie, et ; 3) Comparaison entre les 2 populations appariées sur les facteurs confondants identifiés.
Forts de cette méthodologie, les auteurs ont donc observé une réduction absolue de mortalité à 30 jours de 0.79 [0.23 – 1.35] % ; p = 0.006, chez les patients opérés dans les 24 heures après l’admission en comparaison aux patients opérés au-delà de 24 heures après l’admission.
Ainsi, même si le résultat principal de cette étude est favorable à une prise en charge rapide, l’influence de son délai sur la mortalité reste faible.
Affaire à suivre
Association Between Wait Time and 30-Day Mortality in Adults Undergoing Hip Fracture Surgery
References :
1. Bretherton CP, Parker MJ. Early surgery for patients with a fracture of the hip decreases 30-day mortality. Bone Jt J. 1 janv 2015;97‑B(1):104‑8.
2. Fu MC, Boddapati V, Gausden EB, Samuel AM, Russell LA, Lane JM. Surgery for a fracture of the hip within 24 hours of admission is independently associated with reduced short-term post-operative complications. Bone Jt J. sept 2017;99‑B(9):1216‑22.
3. Moran CG, Wenn RT, Sikand M, Taylor AM. Early Mortality After Hip Fracture: Is Delay Before Surgery Important? J Bone Jt Surg Am [Internet]. 1 mars 2005 [cité 22 déc 2017];87(3). Disponible sur: http://jbjs.org/cgi/doi/10.2106/JBJS.D.01796
4. Ryan DJ, Yoshihara H, Yoneoka D, Egol KA, Zuckerman JD. Delay in Hip Fracture Surgery: An Analysis of Patient-Specific and Hospital-Specific Risk Factors. J Orthop Trauma. août 2015;29(8):343‑8.
5. ACSTQIP Best Practices in Management of Orthopaedic Trauma. 2015; https://www.facs.org /quality-programs/trauma/tqip/best-practice. Accessed July 11, 2016.
6. Canadian Institute for Health Information. Wait times for priority procedures in Canada, 2017. Ottawa, ON: CIHI; 2017. http://www.boneandjointcanada.com.
JAMA; 28 novembre – DOI : 10.1001/jama.2017.17606
Globalement est ce que vous avez bien fait d’offrir un animal de compagnie à vos grands parents pour noël, parce que le dicton populaire le dit bien. ;
Petite revue de la literature autour de ce papier de noel du BMJ
« Avoir un animal de compagnie c’est bon pour la santé »
Alors Oui,
C’est prouvé depuis les année 1980 avec une Diminution des Risques de Maladies Cardiovasculaires
Selon ces études,
https://doi.org/10.1016/S0002-9149(99)80343-9
Med J Aust. 1992 Sep 7;157(5):298-301. PMid:1435469
Mais plutôt un chien ou un chat pour assurer un Bénéfice Physique/ Psychologique chez le sujet âgé ?
J R Soc Med. 1991 Dec; 84(12): 717–720.
Et quel type de chien ?
doi:10.1038/s41598-017-16118-6
Ça diminuerai potentiellement les besoins de traitements, et le nombre de consultations chez le généraliste.
J Pers Soc Psychol. 1990 Jun;58(6):1081-6.
Mais une chercheuse de l’université de Melbourne affirme le contraire dans ces travaux, aux début des années 2000.
(n’hésitez pas a découvrir et faire découvrir autour de vous cette revue Anthrozoos, A Multidisciplinary journal of the interaction of people and animals, Impact factor 1.071 !!)
Alors que penser ??
Lisez cette solide étude de cohorte prospective en Angleterre à la méthodologie robuste.
Vous apprendrez que devoir sortir son chien peux peut-être inciter à continuer de fumer.
Associations of pet ownership with biomarkers of ageing: population based cohort study
BMJ 2017; 359 doi: https://doi.org/10.1136/bmj.j5558
Spoiler alert, On vous épargne les 20 pages d’analyses en sous groupe. Ca sort pas.