Le champ de la recherche fondamentale se définit par opposition à la recherche clinique : elle n’a pas pour sujets directs les patients, mais s’intéresse à produire des données  théoriques ou biologiques, des molécules, des logiciels, du matériel, etc. pour in fine tenter de conduire à une amélioration de la prise en charge des patients. Elle rassemble donc bien des domaines : de la physiologie à la physiopathologie, de la pharmacologie à l’ingénierie… En pratique, elle est plus ou moins appliquée à ce que nous connaissons de la médecine et n’a pas vraiment de limite…

S’initier à la recherche fondamentale doit résulter d’une envie personnelle. Si vous souhaitez découvrir la recherche fondamentale, rien de plus simple, parlez-en autour de vous ! La rencontre de médecins seniors impliqués dans la recherche est souvent le point d’entrée pour les internes intéressés. N’hésitez pas à prendre plusieurs avis et à tenter de cibler ce que vous souhaiteriez faire. L’accès peut donc se faire par recommandation mais aussi simplement en écrivant à des équipes de recherche que vous souhaiteriez rencontrer.

Il existe des laboratoires de recherche directement connectés à des services hospitaliers d’anesthésie-réanimation facilitant le passage du lit des malades à la paillasse mais beaucoup d’autres structures de recherche accueillent des médecins en formation ou diplômés. Soyez curieux, ne vous limitez pas aux laboratoires de votre spécialité. L’immersion dans un milieu totalement (ou presque) non médical est passionnante et la diversité des compétences de recherche toujours très appréciée par la suite. La majorité des équipes de recherche sont dirigées par des biologistes, ne vous privez pas de possibilités. La bonne volonté et la curiosité intellectuelle sont toujours recherchées dans ces structures et l’accueil est en général bienveillant. La façon d’aborder la science est également différente, et les 2 approches sont complémentaires.

Sans être limitatif, l’implication dans un projet de recherche fondamentale peut se concrétiser par la validation d’un master 2 ou d’une thèse de sciences. Attention, on entend souvent de la part des scientifiques qu’après avoir goûté aux sciences expérimentales certains médecins ne sont plus jamais retournés à une activité de soins et d’autres au contraire, ne sont plus jamais rentrés dans un laboratoire !

L’étape la plus difficile est souvent de mettre le pied à l’étrier. Pour débuter, il faut trouver un laboratoire. Votre entourage médical immédiat, notamment universitaire, a vraisemblablement un réseau de connaissances potentiellement utiles, sinon faites comme tout le monde et consultez docteur google.

Les principaux sites de présence des laboratoires sont :

• Les grandes institutions : l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale) (inserm.fr), le CNRS (Centre national de la recherche scientifique) (cnrs.fr)
• Les centres plus spécialisés comme l’Institut Pasteur (pasteur.fr), le CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives) (cea.fr), le CIML (Centre d’Immunologie de Marseille-Lumigny) et beaucoup d’autres.
• Les universités

C’est en général la curiosité qui mène à la recherche fondamentale, c’est elle qui devra également vous permettre de choisir un laboratoire d’accueil.

Expérimentation animale, mécanistique, culture cellulaire, western blot, qPCR, spectrométrie, mise au point technique, modèle, immunofluorescence… 

A vous de jouer !