The anatomy of the pediatric airway: Has our knowledge changed in 120 years? A review of historic and recent investigations of the anatomy of the pediatric larynx.
On sait que l’anatomie du larynx de l’enfant est différente de celle de l’adulte et qu’en cela la procédure d’intubation oro-trachéale peut s’avérer parfois difficile. Cependant, les avis divergent quant à l’anatomie des voies aériennes de l’enfant. Le but de cette revue de littérature est de faire le point sur nos connaissances des 120 dernières années à ce sujet et de comprendre quelles sont les preuves scientifiques qui se cachent derrière ces différents points de vue.
PEDIATRIC ANESTHESIA
Thrombectomy 6 to 24 Hours after Stroke with a Mismatch between Deficit and Infarct.
Depuis 2 ans plusieurs études ont confirmé le bénéfice de la thrombectomie mécanique associée ou non à la thrombolyse chez les patients ayant des occlusions des « gros » vaisseaux cérébraux (carotide interne et artère cérébrale moyenne proximale). Il n’existait pas de traitement spécifique pour les patients ayant des AVC du réveil (dont la datation est impossible) ou des AVC survenu il y a plus de 6 heures : ni thrombolyse (augmentation du risque de ramollissement hémorragique) ni de thrombectomie mécanique (par défaut de preuve).
L’étude DAWN montre que les patients victimes d’un AVC survenu entre 6 et 24 h et ayant un mismatch radioclinique (NIHSS >10 et infarcissement < 21 mL pour les patient de plus de 80 ans ou <31 mL chez les patient de moins de 80 ans) bénéficient de la thrombectomie mécanique si celle-ci est possible.
Ce bénéfice est d’autant plus important qu’il aboutit à une réduction de la survenue de handicap (différence significative de patient ayant un score de rankin 0-2 entre les deux groupes).
Cette étude permet pour la première fois de proposer un traitement spécifique à des patients ayant un AVC depuis plus de 6h qui jusqu’à présent ne bénéficiaient que d’une prise en charge standard, en diminuant significativement la survenue d’un handicap important.
N Engl J Med. 2018 Jan 4;378(1):81-83. doi: 10.1056/NEJMoa1706442.
Association Between Handover of Anesthesia Care and Adverse Postoperative Outcomes Among Patients Undergoing Major Surgery
Philip M. Jones, MD, MSc; Richard A. Cherry, MD; Britney N. Allen, MSc; Krista M. Bray Jenkyn, PhD; Salimah Z. Shariff, PhD; Suzanne Flier, MD, MSc; Kelly N. Vogt, MD, MSc; Duminda N. Wijeysundera, MD, PhD
Parmi les évènements peropératoires clefs au cours de l’anesthésie d’un patient, il est classiquement admis que l’induction et la phase de réveil sont les plus à risques. Dans les chirurgies à haut risque de complications postopératoires, hormis l’aspect technique chirurgical parfois complexe, un autre aspect est bien souvent négligé, celui des relèves anesthésiques. En effet, alors que dans la plupart des cas le chirurgien reste le même au cours de la chirurgie, plusieurs anesthésistes peuvent se succéder ou se remplacer sur les interventions de longue durée, pour des raisons organisationnelles ou professionnelles autres.
Durant cette période de transmission anesthésique peropératoire (handover, en anglais) autrement appelé « relève », des informations essentielles sont échangées entre les anesthésistes concernant la prise en charge du patient, ses antécédents, et les évènements survenus en peropératoire. Il n’existait jusqu’alors que très peu de données sur l’impact de cette relève sur le devenir postopératoire du patient. Certains postulent que relever un anesthésiste potentiellement fatigué diminuerait le risque de voir survenir une erreur médicamenteuse ou d’inattention, alors que d’autres soutiennent que la relève induit une potentielle perte d’informations qui pourrait être préjudiciable pour le patient
Dans ce travail, certes rétrospectif, mais portant sur un très large échantillon de patients, 313 066 patients dont 5941 (1.9%) ont eu une relève anesthésique complète, les auteurs se sont donc intéressés à cette relève anesthésique et son influence sur le devenir postopératoire. Le critère de jugement principal était composite comprenant la mortalité (toute cause), la réadmission postopératoire ou la survenue de complications postopératoires majeures dans les 30 jours.
L’hypothèse initiale formulée était qu’il n’existait pas de sur-risque pour le patient à faire une relève anesthésique. Les résultats démontrent l’inverse, avec une augmentation significative de survenue du critère de jugement composite (6.8% [95% IC, 4.5% à 9.1%]; P < .001). De quoi sérieusement remettre en cause notre manière de pratiquer l’anesthésie mais également les modalités des transmissions qui s’effectuent chaque jour pour des milliers de cas. Certains types de chirurgie semblent particulièrement affectés. A décortiquer…
JAMA; doi: 10.1001/jama.2017.20040 PMID: 29318277
Allogeneic Mesenchymal Stem Cells for Treatment of AKI after Cardiac Surgery
Essai de phase 2, randomisé contre placebo, double aveugle, dans 27 centre d’Amérique du Nord testant la sécurité et l’efficacité de l’injection de cellules souches mésenchymateuses allogénique dans la récupération d’une insuffisance rénale aigue après chirurgie cardiaque. 156 patients ont été randomisé : 67 ont reçu une injection de cellules souches mésenchymateuse intra aortique en per chirurgie cardiaque, versus 68 patients recevant du placebo. Le critère de jugement principal était le temps de récupération de l’insuffisance rénale aigue vers la fonction rénale préopératoire. La durée médiane de récupération de l’insuffisance rénale aigue était de 15 jours (dans le groupe cellules souches) versus 12 jours avec le placebo. Il n’a pas été observé de réduction de la mortalité à 30 jours dans le groupe cellules souches. Ces résultats sont discordants des études préliminaires animales suggérant un bénéfice fonctionnel après l’injection de cellules souches mésenchymateuses.
JAMA; 28 novembre – DOI : 10.1001/jama.2017.17606