Coffee Drinking and Mortality in 10 European Countries: A Multinational Cohort Study

Est-il de bon ton pour nous Anesthésiste réanimateur de boire autant de café ?

Probablement pas, mais une récente étude multicentrique publiée dans Annals of Internal Medicine cet été 2017 (bon d’accord vous étiez probablement plutôt occupés à siroter des mojitos) a cherché à éclaircir la relation entre la consommation de café et la mortalité dans diverses populations européennes possédant chacune des méthodes diverses et variée de préparation de cette délicate boisson.

Etude sur près de 500 000 personnes dans 10 pays européens avec une durée moyenne de suivi de près de 16 ans..

Si vous êtes curieux d’en savoir plus sur les relations entre la consommation de café et le risque de décès, de cancer, l’impact sur les biomarqueurs sériques de fonction hépatique, d’inflammation ou votre statut métabolique c’est la.

Ann Intern Med


Regional ANESTHESIA and pain medecine

doi: 10.1097/AAP.0000000000000662

Une revue de littérature permet d’évaluer si l’analgésie régionale par bloc paravertébral dans la chirurgie carcinologique mammaire est associée à l’amélioration du pronostic vital à long terme notamment en modulant l’inflammation et la réponse immunitaire liée au traumatisme chirurgical ainsi qu’en réduisant la consommation d’opioïdes et d’hypnotiques per-opératoire, mais encore en agissant directement sur les cellules cancéreuses.

© 2017 American Society of Regional Anesthesia and Pain Medicine

Continuing chronic beta-blockade in the acute phase of severe sepsis and septic shock is associated with decreased mortality rates up to 90 days

Dans ce numéro du BJA, Fuchs et al. (1) nous proposent une étude observationnelle dans laquelle a été évalué l’effet de la poursuite ou de l’interruption de la prise chronique de beta-bloquants lorsque ceux-ci faisaient partie du traitement quotidien des patients admis en réanimation à la phase initiale d’un sepsis sévère ou d’un choc septique.

L’utilisation de beta-bloquants peut pourtant paraître contre-intuitif, tant la défaillance hémodynamique est au premier plan dans notre conception du sepsis. Cependant, cette étude fait écho avec celles publiées par Morelli et al. où un traitement par Esmolol avait été introduit à la phase initiale du choc septique. L’utilisation de beta bloquants étaient alors associés à une meilleure survie (2), mais aussi à l’amélioration des performances cardiaques (3). D’autres études ont observé une protection relative chez les patients prenant des beta-bloquants de façon chronique (4,5).

Dans cet esprit, Fuchs et al. nous livrent ici les résultats de l’analyse d’une base de données monocentrique collectée entre 2010 et 2013. Cette étude rétrospective nous propose des résultats bruts, sans ajustement, où le groupe « poursuite des beta-bloquants » a été associé avec un nombre de décès à 90 jours moins important, en comparaison avec le groupe « interruption » (40,7 VS 52,7 %; p = 0.046). Une régression par modèle de Cox, démontre aussi un caractère protecteur de la poursuite des beta-bloquants (HR = 0,59 [0,4 – 0,87 ; p = 0,01]). Bien que les auteurs restent néanmoins prudents quant à la validité interne de leurs résultats, l’étude étant rétrospective et les caractéristiques des groupes pouvant suggérer des facteurs confondants potentiels, cette étude s’inscrit dans une tendance actuelle.

En effet, depuis les nouvelles définitions du sepsis (6), jusqu’à l’utilisation des beta-bloquants, en passant par la réflexion physiopathologique sur l’effet potentiellement délétère des catécholamines endogènes (7,8), un changement de paradigme émerge dans notre conceptualisation du sepsis, et fera peut-être changer nos pratiques au quotidien. Affaire à suivre…

Références :

  1. Fuchs C, Wauschkuhn S, Scheer C, Vollmer M, Meissner K, Kuhn S-O, et al. Continuing chronic beta-blockade in the acute phase of severe sepsis and septic shock is associated with decreased mortality rates up to 90 days. BJA Br J Anaesth. 1 oct 2017;119(4):616‑25.
  2. Morelli A, Ertmer C, Westphal M, Rehberg S, Kampmeier T, Ligges S, et al. Effect of Heart Rate Control With Esmolol on Hemodynamic and Clinical Outcomes in Patients With Septic Shock: A Randomized Clinical Trial. JAMA. 23 oct 2013;310(16):1683.
  3. Morelli A, Singer M, Ranieri VM, D’Egidio A, Mascia L, Orecchioni A, et al. Heart rate reduction with esmolol is associated with improved arterial elastance in patients with septic shock: a prospective observational study. Intensive Care Med. oct 2016;42(10):1528‑34.
  4. Macchia A, Romero M, Comignani PD, Mariani J, D’Ettorre A, Prini N, et al. Previous prescription of β-blockers is associated with reduced mortality among patients hospitalized in intensive care units for sepsis*: Crit Care Med. oct 2012;40(10):2768‑72.
  5. Contenti J, Occelli C, Corraze H, Lemoël F, Levraut J. Long-Term β-Blocker Therapy Decreases Blood Lactate Concentration in Severely Septic Patients*: Crit Care Med. déc 2015;43(12):2616‑22.
  6. Singer M, Deutschman CS, Seymour CW, Shankar-Hari M, Annane D, Bauer M, et al. The Third International Consensus Definitions for Sepsis and Septic Shock (Sepsis-3). JAMA. 23 févr 2016;315(8):801.
  7. Singer M. Catecholamine treatment for shock—equally good or bad? The Lancet. 2007;370(9588):636–637.
  8. Boerma EC, Singer M. Beta-blockers in sepsis: time to reconsider current constraints? BJA Br J Anaesth. 1 oct 2017;119(4):560‑1.

BJA – CLINICAL INVESTIGATION